Description
Résumé :
Ce livre est d’abord un coup de gueule contre l’idée selon laquelle il n’y aurait rien de bon à attendre des milieux populaires au regard de la situation écologique. Les élites auraient donc raison : » salauds de pauvres qui consommez si mal ! « . Ce discours discriminant est susceptible de contaminer ceux qui à gauche se disent les plus conscients des enjeux planétaires et sociaux. Pourtant tous les indicateurs prouvent que les milieux populaires ont un meilleur bilan carbone, une meilleure empreinte écologique que les milieux aisés, y compris quand ces derniers ont des pratiques » écolos « .
Iconoclaste, Paul Ariès invite à relativiser les thèses de Veblen et de Bourdieu sur l’imitation par les milieux populaires des modes de vie des riches. Certes, » les riches détruisent la planète « , mais l’auteur démontre que les gens ordinaires, les » gens du commun « , ne sont pas des riches auxquels il ne manquerait que du capital économique, social, culturel et symbolique. Sans succomber à un nouvel angélisme au regard des consommateurs populaires, car il reste encore beaucoup à faire, l’auteur invite à renouer avec toute une tradition historiographique, littéraire, cinématographique qui autrefois valorisait bien davantage le peuple.
Ce livre est également un cri d’espoir, car en entretenant d’autres rapports à la vie, au travail, à la consommation, à la propriété lucrative, au temps… les gens du commun, non pas ceux d’ailleurs ou d’autrefois, ne pourraient-ils pas être les principaux acteurs de la transition écologique, et par là même contribuer à » sauver la planète » ?