Description
Résumé :
En nous dotant ainsi d’autres mots, de récits renouvelés, de formes d’attention inédites, nous aurions enfin une chance de rompre avec le mode de vie qui sape aujourd’hui les conditions même de notre vie terrestre.
Or ces appels à renouer avec la nature, rebaptisée » vivant « , pour mieux marquer ce qui nous unit à elle, puisent dans un fond ancien, qui porte à stigmatiser, et à placer hors champ, nos activités de production – qui pèsent pourtant de tout leur poids sur le vivant.
L’ouvrage se propose de disséquer cette mise à l’écart contre-productive de la production.
En l’examinant dans trois cas, nous montrons la nécessité d’en prendre le contrepied pour exercer notre responsabilité d’humain.
Au lieu de la fausse alternative entre vivre et produire, la question devient d’établir collectivement quoi et comment produire pour le vivant. Car cultiver le vivant ne peut se suffire d’une attitude générale d’amour à son égard. Pour engager la matérialité de nos vies, nos modes de subsistance et nos organisations de travail, la sensibilité et l’attention, sans cesse convoquées, doivent se traduire dans une capacité à redéfinir ce que nous produisons, ou pas, donc aussi ce que nous espérons de nos vies dans l’Anthropocène.