Description
Description :
Pourquoi la cause climatique n’est-elle pas embrassée par les classes populaires, alors qu’elles sont in?niment moins responsables et in?niment plus victimes des dégradations environnementales que les catégories aisées ? Parce que la question est mal posée. Face aux partisans du capitalisme vert, qui nous promettent que nous pourrons continuer à jouir sans entraves, grâce aux technologies et au marché, la gauche semble désarmée. Elle a beau clamer que ?n du monde et ?ns de mois sont les deux faces d’un même combat, elle laisse s’installer l’idée que l’écologie est un nouvel ascétisme. Or nous voulons la vie large !
Il faut donc prendre le mal à la racine : s’attaquer frontalement aux inégalités et à l’hyper-concentration des richesses, qui sont le moteur de la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre et de la perte de biodiversité. Dénoncer les mythologies libérales de la ” croissance verte ” et du ” découplage “. Faire de la justice climatique une authentique lutte sociale, fédérant les nouveaux damnés de la terre. Soustraire la dé?nition de nos modes de production et de consommation aux forces du marché, pour les soumettre à la délibération démocratique. Développer massivement les services collectifs essentiels, pour mettre ?n à l’insécurité de l’existence et réparer la planète. Bref, faire que la vie large ne soit plus le privilège de quelques-uns, mais la réalité de tous.
En traçant une voie à la fois désirable et praticable sans escamoter les dif?cultés de la transition, ce manifeste donne au combat pour la justice climatique une réelle puissance mobilisatrice.
Table des matières :
Introduction
Première partie. Critique
1. La question naturelle
L’espace d’une génération
Tout est possible
Tout est politique
2. Obstruction, diversion, récupération : les contre-offensives du capital
Le temps de l’obstruction
Les stratégies de diversion
Marchandiser la nature
3. L’écologie des opprimés
L’oligarchie climatique
Les damnés de la Terre
La spirale des inégalités environnementales
Deuxième partie. Principes
4. La tentation unanimiste
Une révolution silencieuse ?
La faute de Bacon
La piste Machiavel
5. La vertu du conflit
Éloge de la colère
Marchandisation et résistance
L’écologie morale des pauvres
6. Le nouvel esprit du socialisme
Ruptures métaboliques
L’impasse productiviste
L’humain en sa nature
Troisième partie. Propositions
7. Affronter l’oligarchie économique
Démocratiser la planification
Partager le pouvoir dans l’entreprise
Réhabiliter les communs
8. Briser la spirale des inégalités
De la croissance à l’accroissance
Renforcer les biens communs
Contenir l’écart des richesses
9. Garantir la sécurité d’existence
Répartir justement le travail nécessaire
Le travail comme droit fondamental
Universaliser la protection sociale
Quatrième partie. Stratégie
10. Pour le peuple, par le peuple
Oasis et archipels
Le politique, le savant et le profane
11. Mailler les luttes
Prendre le capitalisme en tenaille
Pour un réformisme révolutionnaire
Leçons de l’histoire du mouvement ouvrier à l’usage des militants climatiques
Épilogue
Remerciements
Notes.
Notice biographique :
Paul Magnette est professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles. Il a été ministre de l’Énergie et du Climat au sein du gouvernement fédéral belge et ministre-président de la Wallonie. Il est actuellement bourgmestre de Charleroi et président du Parti socialiste belge.