Description
Description :
Dans le sillage des Pensées de Pascal citées en exergue, Bleuets est un objet hybride quelque part entre l’essai, le récit, le poème. Deux cent quarante fragments composent cette méditation poétique, intime et obsessionnelle autour d’une couleur, le bleu. Le deuil, le sentiment amoureux, la mélancolie sont autant de thèmes chers à Maggie Nelson ici abordés dans une maïeutique convoquant l’art et la beauté entre deux digressions introspectives ou savantes, des fantasmes de l’auteure à des approfondissements autour de la pensée de Platon ou de Goethe, en passant par l’oeuvre d’un Warhol ou d’un Klein ou la musique de Leonard Cohen. Laissons-nous séduire par cette déclaration d’amour fou à une couleur, un livre à ranger précieusement entre les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes et Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman.
“Et si je commençais en disant que je suis tombée amoureuse d’une couleur. Et si je le racontais comme une confession ; et si je déchiquetais ma serviette en papier pendant que nous discutons. C’est venu petit à petit. Par estime, affinité. Jusqu’au jour où (les yeux rivés sur une tasse vide, le fond taché par un excrément brun et délicat enroulé sur lui-même pareil un hippocampe), je ne sais comment, ça a pris un tour personnel.”
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Céline Leroy
Notice biographique :
Poétesse, essayiste et critique d’art américaine née en 1973, Maggie Nelson – dont le travail, est comparé à celui de Susan Sontag – s’est affranchi du carcan des genres littéraires établis. Mêlant avec brio écriture autobiographique et théorie critique, elle a fait de ses questionnements sur la famille, le genre, la violence sexuelle, l’histoire de l’avant-garde et la philosophie des sujets de prédilection. Elle est notamment l’auteure d’Une Partie rouge et des Argonautes, publiés aux Éditions du sous-sol.