Description
Description :
1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l’institutrice Prudence Crandall s’occupe d’une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah. La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l’esclavage n’est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l’Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d’une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l’école si la jeune Sarah reste admise. Prudence Crandall les prend au mot et l’école devient la première école pour jeunes filles noires des États-Unis, trente ans avant l’abolition de l’esclavage. Nassées au coeur d’une communauté ultra-hostile, quelques jeunes filles noires venues d’un peu partout pour étudier vont prendre conscience malgré elles du danger qu’elles incarnent et de la haine qu’elles suscitent dès lors qu’elles ont le culot de vouloir s’élever au-dessus de leur condition. La contre-attaque de la bonne société sera menée par le juge Judson, qui portera l’affaire devant les tribunaux du Connecticut. Prudence Crandall, accusée d’avoir violé la loi, sera emprisonnée… La douceur du trait et des couleurs de Stéphane Fert sert à merveille ce scénario de Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux), qui s’est inspiré de faits réels pour raconter cette histoire de solidarité et de sororité du point de vue des élèves noires.
Notes Biographiques :
Wilfrid Lupano est né à Nantes en 1971, mais c’est à Pau qu’il passe la plus grande partie de son enfance. Une enfance entourée des BD de ses parents, même si c’est surtout à une pratique assidue du jeu de rôle qu’il doit son imaginaire débridé et son goût pour l’écriture. Plus tard, il travaille dans les bars pour financer ses études ? un peu de philo et une licence d’anglais ?, il y rencontre deux futurs amis et associés, Roland Pignault et Fred Campoy. Ensemble, ils réalisent un western humoristique, “Little Big Joe” (Delcourt), dont le premier tome paraît en 2001. Il récidive avec Virginie Augustin et “Alim le tanneur”, un récit fantastique en quatre tomes, qu’il termine en 2009. Entre-temps, sa carrière est lancée, et il enchaîne les titres : “L’assassin qu’elle mérite”, “L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu”, “Le Singe de Hartlepool”, “Azimut”… En 2014, Wilfrid Lupano obtient le Fauve du meilleur polar avec “Ma Révérence”. Chez Delcourt, il écrit le scénario muet d'”Un océan d’Amour” pour Gregory Panaccione qui reçoit le prix BD FNAC 2015. Chez Dargaud, la série “Les Vieux Fourneaux”, avec Paul Cauuet au dessin, connait un immense succès. Cette comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations met en scène trois septuagénaires, amis d’enfance, bien décidés à profiter du peu de temps qu’il leur reste… pour emmerder le monde ! Une histoire qui mêle humour, tendresse, nostalgie, sujets de société (travail, écologie, politique,…) et une certaine vision du monde actuel. Porté par les libraires et les lecteurs, salué par la critique, la série est récompensée par le Prix du Public – Cultura à Angoulême en janvier 2015. En 2017, l’année Valérian est l’occasion pour Mathieu Laufray de collaborer avec Wilfrid Lupano autour d’une jubilatoire aventure des deux agents spatio-temporels revisitée par leurs soins : “Shingouzlooz.Inc “. En 2018, outre le scénario du tome 5 des Vieux Fourneaux, Wilfrid Lupano signe également le scénario du film éponyme. Réalisé par Christophe Duthuron, on y retrouve Pierre Richard, Eddy Mitchell et Roland Giraud dans les rôles respectifs de Pierrot, Mimile et Antoine. En 2019, il poursuit les aventures du “Loup en Slip” avec Mayana Itoïz, série pour enfants, dérivée de l’univers des “Vieux Fourneaux”, dont le premier tome parait en 2016. Les thématiques sociales fortes et criantes d’actualité, chères à l’auteur, y sont abordées à hauteur d’enfant. En 2020, Wilfrid Lupano termine l’année en fanfare avec trois publications attendues : les suites des séries “Les Vieux Fourneaux” et “Le Loup en Slip” mais également un one-shot, “Blanc Autour”, dessiné par Stéphane Fert. En 2022, il signe avec son frère Rodolphe, le premier tome de “Vikings dans la brume” (Dargaud), qui raconte les aventures burlesques de Vikings partis en mer pour accomplir une forme de routine : raids, pillages, meurtres et ripailles ! Après de nombreuses heures de jeux de rôle, de gribouillage en marge de cahiers de classe, un passage par les beaux-arts et quelques années d’études dans l’animation, Stéphane Fert choisit de travailler dans l’illustration et la bande dessinée. Il publie d’abord au sein de collectifs comme Jukebox ou Café salé. En 2016, il dessine et écrit, avec Simon Kansara, « Morgane » (Delcourt), qui se propose de renverser la Table ronde en abordant le cycle arthurien du point de vue de la fée Morgane. En 2017, il met en images « Quand le cirque est venu » (Delcourt), un conte de Wilfrid Lupano sur la liberté d’expression. Il se lance ensuite en solo, en 2019, avec un « conte de sorcières » : « Peau de Mille Bêtes » (Delcourt) questionnant la représentation des genres dans le conte de fées. En 2020, il retrouve Wilfrid Lupano pour « Blanc autour » (Dargaud), un one-shot tiré d’une histoire vraie qui aborde l’afro-féminisme au XIXe siècle. Au nombre de ses influences, Stéphane cite Mary Blair, Mike Mignola, Lorenzo Mattotti, ou encore Alberto Breccia. La peinture a également une place très importante dans ses inspirations.