Description
Description :
Être reine, comme Christine de Suède, et refuser de prêter son corps pour donner un héritier au trône ; ou herboriste et guérisseuse, telle Hélène Jans – une sorcière, diront certains –, et défier l’ordre établi ; ou encore thésarde irrévérencieuse, à l’instar d’Inés Andrade, digne héritière d’une longue lignée matriarcale… Les héroïnes de La Morelle noire s’affranchissent et se soustraient aux assignations en tout genre. Et, ce faisant, elles affirment qu’une autre lecture de l’histoire, trop souvent écrite uniquement par les hommes, est possible.
Suivre les pérégrinations émancipatrices de ces trois femmes libres – en passant par Stockholm, puis Amsterdam, et jusqu’à un petit village de Galice où l’on découvre une malle aux parfums capiteux de framboise et de morelle noire – agit comme un sortilège irrésistible et exaltant. Teresa Moure compose avec La Morelle noire un herbier précieux, un ouvrage habilement cousu d’histoires intimes, de remèdes, de croyances, de sororité, de coutumes et de soins.
4e de couverture :
Être reine, comme Christine de Suède, et refuser de prêter son corps pour donner un héritier au trône ; ou herboriste et guérisseuse, telle Hélène Jans – une sorcière, diront certains –, et défier l’ordre établi ; ou encore thésarde irrévérencieuse, à l’instar d’Inés Andrade, digne héritière d’une longue lignée matriarcale… Les héroïnes de La Morelle noire s’affranchissent et se soustraient aux assignations en tout genre. Et, ce faisant, elles affirment qu’une autre lecture de l’histoire, trop souvent écrite uniquement par les hommes, est possible.
Suivre les pérégrinations émancipatrices de ces trois femmes libres – en passant par Stockholm, puis Amsterdam, et jusqu’à un petit village de Galice où l’on découvre une malle aux parfums capiteux de framboise et de morelle noire – agit comme un sortilège irrésistible et exaltant. Teresa Moure compose avec La Morelle noire un herbier précieux, un ouvrage habilement cousu d’histoires intimes, de remèdes, de croyances, de sororité, de coutumes et de soins.
Notice biographique :
Teresa Moure est romancière, poète, essayiste, dramaturge et professeure de linguistique à l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Elle développe un projet littéraire empreint d’écoféminisme, et a déjà été traduite dans diverses langues, en y obtenant la reconnaissance de la critique et du public.
Son roman Hierba Mora (La Morelle noire) est devenu l’œuvre la plus primée de l’histoire de la littérature galicienne (Prix du roman Xerais, Benito Soto Prix, Prix de la Critique de Littérature Galicienne…), avant qu’elle ne le réécrive ensuite en castillan, pour les éditions Hoja de Lata, comme elle avait déjà pu le faire pour Artes subversivas para cultivar jardines (Hoja de Lata, 2014), soucieuse d’écrire et d’être lue en galicien comme en espagnol.
Parmi ses autres œuvres les plus remarquables figurent Unha primavera para Aldara (Xerais, 2009), Queer-emos un mundo novo (Galaxia, 2012) ou encore, plus récemment, Sopas New Campbell (Cuarto de inverno, 2020) et A tribo que conserva o lume (Através, 2020).
Enseignante d’espagnol, Marielle Leroy exerce dans le secondaire en lycée, à l’IUT Infocom des métiers du livre de Lille Tourcoing, ainsi qu’au sein du Master de traduction de l’université d’Artois.
Elle a, à ce jour, traduit l’essai de Pablo Iglesias Turrión, Machiavel face au grand écran (2016), et les textes de Paco Cerdà, Les Quichottes (2021) et Le Pion (2022, finaliste du Grand prix de traduction de la ville d’Arles 2023 & et du Prix Pierre-François Caillé de la traduction).
Depuis leur création en 2008, elle conseille les éditions La Contre Allée pour le domaine hispanique.
Extrait :
C’est bien une femme, il n’y a aucun doute, pourtant elle est en train de lire. Et elle ne lit ni histoire d’amour ni vers légers ; elle lit un ouvrage de médecine. Il faut forcément qu’elle ait envie d’apprendre quelque chose de mauvais. Ou alors elle a commis un acte malin et cherche un moyen de le cacher. Oui, il s’agit d’une femme, mais pourquoi alors n’est-elle pas à la fontaine à bavarder ou au marché en train de cancaner avec ses comparses. C’est une femme en train de lire. Tranquillement. Ah mais…, il doit s’agir d’une sorcière. Oui, ce doit être ça. Elle en a tout l’air… Elle s’appelle Hélène.
Avec un livre de prières entre les mains, on ne va nulle part.