Description
Résumé :
» Ne souffrez point qu’il y ait un malheureux ni un pauvre dans l’Etat : ce n’est qu’à ce prix que vous aurez fait une révolution et une république véritable » : cette exhortation, c’est le grand thème de Saint-Just, aussi bien dans son rapport devant la Convention le 8 ventôse an II que dans son projet d’Institutions républicaines. Il attaque les Indulgents (nous dirions les modérés), » une secte politique qui joue tous les partis ; elle marche à pas lents.
Parlez-vous de terreur, elle vous parle de clémence ; devenez-vous cléments, elle vous vante la terreur ; elle veut être heureuse et jouir « . Et les décrets de ventôse prévoient que » les biens des personnes reconnues ennemies de la Révolution seront séquestrés au proft de la République » et distribués aux patriotes indigents. Dans le projet d’Institutions, Saint-Just cherche à refonder la société au profit des plus faibles – les pauvres, les enfants, les vieillards, les femmes -, à créer les conditions d’une égalité concrète, à lutter contre les formes d’oppression héritées du passé.
Car – on l’a un peu oublié de nos jours – » les malheureux sont les puissances de la terre ; ils ont le droit de parler en maîtres aux gouvernements qui les négligent. »