Description
Résumé :
Réunir les bouts du monde est une rencontre avec des oeuvres artistiques, littéraires et critiques, étatsuniennes et caribéennes, qui portent en elles la mémoire de l’esclavage transatlantique. En invoquant les artistes, écrivains et intellectuels qui ont fondé leur pratique sur la rupture irréversible provoquée par les quatre siècles de commerce triangulaire, Elvan Zabunyan questionne ce que cette histoire continue de produire aujourd’hui.
Les oeuvres artistiques sont ici invoquées comme autant de sources primaires revisitant les réalités et les imaginaires. L’histoire de l’esclavage et du post-esclavage représente pour les artistes évoqués un moteur fédérateur de leurs productions, révélant une généalogie afro-descendante commune qui renforcerait les solidarités. La survivance des traces mémorielles et leur transmission, quelles que soient les appartenances et les expériences, est liée à une volonté philosophique et politique partagée, faisant du dispersement et de la fragmentation une question éminemment esthétique.
Les oeuvres d’art sont dès lors pensées comme des traits d’union entre les différentes cultures et adoptent une fonction critique. En pointant les violences et les souffrances de ces expériences individuelles et collectives, elles permettent de reconstituer des pans chancelants de cette histoire. Les artistes et les écrivains dont les oeuvres émaillent le récit d’Elvan Zabunyan s’emparent ainsi d’un legs culturel pour en faire le matériau de leurs travaux, tout en menant une analyse des conditions politiques qui définissent cet héritage.
En convoquant des artistes contemporains tels que Renée Green, Isaac Julien, Arthur Jafa, Ellen Gallagher ou Carrie Mae Weems aux côtés de figures ayant fait l’expérience de l’esclavage telles que Sojourner Truth, Frederick Douglass et Harriet Jacobs, l’autrice tisse une histoire située de l’esclavage, ancrée dans les études post-coloniales et une histoire de l’art soucieuse de l’influence des affects.
Les oeuvres artistiques sont ici invoquées comme autant de sources primaires revisitant les réalités et les imaginaires. L’histoire de l’esclavage et du post-esclavage représente pour les artistes évoqués un moteur fédérateur de leurs productions, révélant une généalogie afro-descendante commune qui renforcerait les solidarités. La survivance des traces mémorielles et leur transmission, quelles que soient les appartenances et les expériences, est liée à une volonté philosophique et politique partagée, faisant du dispersement et de la fragmentation une question éminemment esthétique.
Les oeuvres d’art sont dès lors pensées comme des traits d’union entre les différentes cultures et adoptent une fonction critique. En pointant les violences et les souffrances de ces expériences individuelles et collectives, elles permettent de reconstituer des pans chancelants de cette histoire. Les artistes et les écrivains dont les oeuvres émaillent le récit d’Elvan Zabunyan s’emparent ainsi d’un legs culturel pour en faire le matériau de leurs travaux, tout en menant une analyse des conditions politiques qui définissent cet héritage.
En convoquant des artistes contemporains tels que Renée Green, Isaac Julien, Arthur Jafa, Ellen Gallagher ou Carrie Mae Weems aux côtés de figures ayant fait l’expérience de l’esclavage telles que Sojourner Truth, Frederick Douglass et Harriet Jacobs, l’autrice tisse une histoire située de l’esclavage, ancrée dans les études post-coloniales et une histoire de l’art soucieuse de l’influence des affects.