Description
Description :
Face à la crise écologique actuelle, nos actions semblent impuissantes. Mais c’est peut-être qu’on protège mal ce qu’on comprend mal. Nous ne sommes pas des Humains face à la Nature. Nous sommes des vivants parmi les vivants. Que devient l’idée de “protéger la nature” quand on a compris cela ? Cela devient «raviver les braises du vivant», c’est-à-dire lutter pour restituer aux dynamiques du vivant leur vitalité et leur pleine expression. Cet ouvrage se penche sur des initiatives qui révèlent un mouvement puissant, qu’il faut accompagner et nourrir : la réappropriation de la défense du tissu du vivant, du soin des milieux de vie. Nous sommes le vivant qui se défend.
4e de couverture :
Le tissu du vivant dont nous sommes des fils se déchire tout autour de nous, fragilisant nos futurs possibles. Nous le savons, et pourtant le sentiment d’impuissance domine. Pourquoi ? C’est qu’on défend mal ce qu’on comprend mal. Et si nous nous étions trompés sur la nature de la “nature” ? On imagine volontiers le monde vivant aujourd’hui comme une cathédrale en feu. Mais le tissu du vivant, cette aventure de l’évolution qui trame ensemble toutes les espèces de la biosphère, n’est pas un patrimoine figé et fragile. Il est une force dynamique de régénération et de création continue. Le vivant, ce n’est pas une cathédrale en flammes, c’est un feu qui s’éteint.
Comprendre le vivant de cette façon rend visibles les paradoxes qui nous lient à lui. Il n’a pas besoin de nous, mais il est à défendre. Il est affaibli par nos atteintes mais plus puissant que nous. Ce n’est pas nous qui l’avons fait, c’est lui qui nous a faits. Le défendre, ce n’est pas le rebâtir comme une cathédrale en ruine, c’est l’aviver. Il peut toujours repartir si nous lui restituons les conditions pour qu’il exprime sa résilience et sa prodigalité natives. Le problème devient désormais : comment «raviver les» «braises» ? Cette voie nous redonne une puissance d’agir.
À partir d’une enquête de terrain sur des initiatives de défense de forêts et des pratiques d’agroécologie, ce livre propose une nouvelle cartographie des alliances entre les usages de la terre qui sont des gardiens du feu. Il donne des outils critiques pour révéler au grand jour le rapport au vivant partagé par ceux qui le détruisent. Et offre un guide de négociation pour sortir des oppositions stériles entre producteurs et protecteurs. C’est un appel à faire front commun contre les vrais ennemis du vivant : toutes les forces de l’exploitation extractiviste.
Notes Biographiques :
Baptiste Morizot est écrivain et maître de conférence en philosophie à l’université d’Aix-Marseille. Ses travaux, consacrés aux relations entre l’humain et le vivant s’appuient sur des pratique de terrain, notamment de pistage de la faune sauvage.Il a écrit Les Diplomates. Cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant (2016) et, chez Actes Sud dans la collection “Mondes sauvages”, Sur la piste animale (2018) et Manières d’être vivant (2020). Biologiste et ornithologue, Stéphane Durand participe comme coauteur et conseiller scientifique aux aventures cinématographiques de Jacques Perrin depuis 1997. En 2020, il rejoint les éditions Actes Sud après avoir créé la collection Mondes Sauvages. Il y anime le pôle Sciences, Nature et Société.